La mise à l’eau? Oui, mais avant?

Avant la mise à l’eau, disons le en toute humilité, c’est le carnage!

Certes, le « gros » des travaux d’hiver est achevé : on a bricolé, réparé, renforcé, refait à neuf, poncé, peint, verni… mais tout reste à faire avant de pouvoir savourer les premières heures de voile de la saison. Eloise II est sous le hangar, sens dessus dessous, vide de tout ses équipements intérieurs, sans mât ni hauban, sans filière ni balcon, sans bib, sans barre, sans ancre… bref, le bateau est tout nu, jonché d’outils en tous genres et à peu près uniformément recouvert d’une bonne couche de poussière.

On est le 17 avril. La mise à l’eau est prévue le 18, et avec 2.20 mètres de tirant d’eau, on ne peut pas trop se permettre de rigoler avec les coefficients : pour descendre le Blavet depuis le chantier (Hennebont), il nous faut des marées conséquentes…

Cette année, Yves est le premier à arriver sur le chantier pour préparer la mise à l’eau. Tout commence par un bon coup de ménage (2 heures d’aspirateur, un vrai plaisir pour celui qui s’y colle!).  Puis vient le tour de la colonne de barre et du compas (qui doivent être tous deux remontés), des toilettes (déposés pour réparation) ainsi que du système de fixation des tuyaux d’évacuation et d’arrivée d’eau (enfin aux normes!). Dominique et Cécile arrivent, la journée s’achève au restau.

Le 18 avril, l’armement reprend de bonne heure. En fin de matinée, l’équipe du chantier (Billie Marine) positionne la remorque sous Eloise et s’attèle au déplacement des bateaux du hangar qui pourraient gêner sa sortie. Quelques retouches d’antifooling sur la coque, aux emplacements où se trouvaient les étais tout l’hiver. Le balcon et les filières sont également remontés. De nouvelles platines sont fixées sous les cadènes : elles assureront une meilleure étanchéité. On prépare le mât, on démêle les haubans.

Piquenique sur le chantier (avec une bouteille de Nautilus, petit vin australien dont on ne sait trop s’il donne des forces… mais du coeur à l’ouvrage c’est sûr!)

En début d’après midi, le bateau est sorti du hangar. Il est grand temps de gruter le mât et de positionner les premiers haubans. Yann (Billie Marine) est hissé en tête de mât pour fixer la girouette. Et tout le monde s’affaire pour remplir le bateau de tous les équipements indispensables, nécessaires ou futiles : du bib de sauvetage aux matelas des couchettes, en passant par les casseroles, la chaine et son ancre…

Déjà 20 heures. Le grand soir : posé sur la remorque, Eloise quitte le chantier. Pour qui n’a pas eut l’occasion d’assister à cet étrange convoyage, c’est un spectacle impressionnant que d’observer un voilier mâté de 10 tonnes déambuler dans la périphérie de Hennebont jusqu’à la rampe de mise à l’eau!
On y est : Eloise est à l’eau, toujours posé sur la remorque. Allons bon… Le moteur ne démarre pas! (Avec des haubans à peine fixés, il est inimaginable de descendre le Blavet à la voile. D’ailleurs, les voiles sont toujours chez le voilier…) Par chance, Dominique repère rapidement une prise d’air sur le capot de la pompe à eau (sans aspiration d’eau, pas de refroidissement du moteur donc, pas de moteur!). Quelques minutes plus tard, l’incident est clos. Entre temps, Francis a rejoint l’équipe et monte à bord.

Après 2 petites heures à sillonner dans méandres du Blavet, Eloise arrive à Port Louis, son nouveau port d’attache. Il est 22 heures, les équipiers sont rincés. Un restau et au lit!

Le samedi 19, Yvon et Bénédicte arrivent pour achever l’armement et régler tout ce qui peut être réglable. Tout cela les occupera activement jusqu’à la fin du weekend.

Eloise est prêt pour la saison!

Pour vivre ce récit en images, consultez la galerie « Mise à l’eau 2014. »

 

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